Assurance emprunteur et endométriose : quelles conséquences et quelles solutions pour obtenir un prêt immobilier ?

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Obtenir un prêt immobilier implique presque toujours de souscrire une assurance emprunteur, exigée par les banques pour garantir le remboursement du crédit en cas d’imprévus graves (décès, invalidité, incapacité…). Si pour la majorité des emprunteurs cette étape reste une formalité, les choses peuvent se compliquer en présence d’une maladie chronique ou d’un risque aggravé de santé. 
C’est notamment le cas de l’endométriose, une maladie gynécologique encore trop méconnue, qui touche près d’1 femme sur 10 en âge de procréer et dont les répercussions peuvent aller bien au-delà de la sphère médicale. 

Douleurs chroniques, arrêts de travail répétés, risques de complications… Autant de facteurs qui poussent certains assureurs à appliquer des conditions spécifiques, voire à refuser la couverture. Mais cela signifie-t-il qu’un projet immobilier est compromis lorsqu’on est atteinte d’endométriose ? Pas forcément. 

Dans cet article, nous allons vous expliquer les impacts réels de l’endométriose sur l’assurance emprunteur, les droits et dispositifs légaux existants, et surtout les solutions concrètes pour maximiser vos chances d’obtenir un prêt dans de bonnes conditions.

 

Comprendre l’endométriose dans le contexte de l’assurance emprunteur

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est une maladie chronique liée à la présence de tissu semblable à l’endomètre en dehors de l’utérus. Elle peut provoquer des douleurs pelviennes intenses, de l’infertilité, une fatigue chronique et parfois des atteintes d’organes (intestins, vessie, etc.). 
Sa gravité varie considérablement d’une femme à l’autre : certaines vivent avec des symptômes modérés, d’autres doivent faire face à des interventions chirurgicales répétées ou à des arrêts de travail fréquents. 

Pourquoi l’endométriose est considérée comme un risque aggravé ?

Dans le cadre de l’assurance emprunteur, l’assureur doit évaluer le risque médical de l’emprunteur afin de déterminer s’il peut être couvert, et à quelles conditions. Or, l’endométriose présente plusieurs éléments qui peuvent être considérés comme des risques accrus : 

  • Risque d’arrêt de travail prolongé (lié aux douleurs ou aux interventions) 
  • Risque d’invalidité fonctionnelle si les symptômes sont sévères 
  • Évolution imprévisible de la maladie selon le profil de la patiente 

Lors du questionnaire médical, l’assureur peut demander des précisions sur les traitements, les opérations subies, les arrêts de travail ou encore le suivi médical. Ces informations serviront à décider s’il applique une surprime, une exclusion ou une acceptation standard. 

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Les obstacles et conséquences pour l’accès au prêt

Les réponses possibles de l’assureur

Selon la gravité du dossier et la politique de l’assureur, plusieurs scénarios sont possibles : 

  • Acceptation sans conditions : si l’endométriose est légère, bien contrôlée et sans impact fonctionnel. 
  • Acceptation avec surprime : une majoration de la cotisation peut être appliquée pour compenser le risque perçu. 
  • Refus de couverture : rare, mais possible en cas de pathologie sévère ou évolutive. 

Conséquences sur le coût et le projet immobilier

Ces décisions peuvent avoir un impact direct sur votre projet immobilier : 

  • Une surprime augmente le coût total de votre assurance, et donc celui du crédit. 
  • Une exclusion de garantie peut compliquer les négociations avec la banque, qui exige une couverture minimale. 
  • Un refus peut bloquer l’octroi du prêt si aucune solution alternative n’est trouvée. 

Exemples :

Julie, 34 ans, souffre d’endométriose légère diagnostiquée il y a 5 ans. Elle n’a jamais été arrêtée plus d’une semaine et suit un traitement hormonal efficace. Son assurance a été acceptée sans surprime et son projet immobilier a abouti sans difficulté. 
 
À l’inverse, Amandine, 39 ans, a connu plusieurs opérations et arrêts de travail prolongés. Son contrat a été accepté avec une exclusion de la garantie ITT, ce qui a nécessité des négociations supplémentaires avec sa banque.

 

Le cadre légal et les droits de l’emprunteuse

La convention AERAS : un dispositif clé

La convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) a été créée pour faciliter l’accès à l’assurance et au crédit pour les personnes présentant un risque de santé. 
 
Elle s’applique sous certaines conditions cumulatives : 

  • Le montant assuré doit être inférieur ou égal à 420 000 € 
  • Le remboursement du prêt doit se terminer avant 71 ans 

Si le dossier est refusé au 1er niveau d’analyse, il est automatiquement étudié par un 2 puis un 3 niveau d’expertise médicale. Dans certains cas, une limitation des surprimes est également prévue. 

Les apports de la loi Lemoine

La loi Lemoine (2022) a profondément changé le marché de l’assurance emprunteur, en apportant plusieurs leviers utiles aux personnes atteintes d’endométriose : 

  • Suppression du questionnaire de santé pour les prêts inférieurs à 200 000 € et remboursés avant 60 ans. 
  • Changement d’assurance à tout moment et sans frais, même après la souscription. 
  • Renforcement du droit à l’oubli pour certaines pathologies. 

 

Solutions et stratégies pour obtenir une assurance malgré l’endométriose

Soigner la préparation de son dossier

Un dossier médical clair, précis et complet est un atout considérable. Pensez à : 

  • Détailler les traitements suivis et leurs résultats, 
  • Fournir les comptes rendus médicaux montrant la stabilité de la maladie, 
  • Préciser l’absence d’impact sur votre capacité de travail si c’est le cas. 
     

Exemple : 
Élise, 32 ans, a joint à son dossier les certificats de suivi gynécologique prouvant que son endométriose est stable depuis 4 ans. Résultat : son assureur a accepté son contrat avec une surprime modérée de 15%. 

Comparer les offres et recourir à la délégation d’assurance

La délégation d’assurance permet de choisir un contrat différent de celui proposé par la banque. C’est souvent la solution la plus efficace pour les profils à risque. 
 
Un courtier spécialisé peut : 

  • Identifier les assureurs les plus ouverts aux pathologies chroniques, 
  • Négocier les surprimes ou exclusions, 
  • Proposer des garanties personnalisées. 
     

Astuces UTWIN : 
Certaines compagnies d’assurance ont des grilles d’acceptation spécifiques pour l’endométriose, plus flexibles que celles des contrats bancaires. Passer par un courtier augmente vos chances d’obtenir une couverture adaptée à un tarif compétitif. 

Adapter la stratégie à l’évolution de la maladie 

L’endométriose n’est pas figée : elle peut évoluer favorablement avec le temps. Cela ouvre la porte à une renégociation : 

  • Après une stabilisation durable, vous pouvez solliciter une réévaluation médicale, 
  • Grâce à la loi Lemoine, vous pouvez changer d’assurance à tout moment si une autre offre devient plus avantageuse. 
     

Astuces UTWIN : 
Si votre état s’améliore après la souscription, ne laissez pas votre contrat inchangé. Une réévaluation médicale peut vous faire économiser plusieurs centaines d’euros par an. 

 

Exemples concrets : trois profils, trois parcours

Le parcours sans obstacle

Julie, 34 ans, endométriose légère et bien contrôlée. Elle n’a jamais connu d’arrêt prolongé. 
Résultat : acceptation sans surprime, aucune exclusion. Prêt de 250 000 obtenu en 3 semaines. 

Le parcours avec surprime négociée

Élise, 32 ans, endométriose moyenne avec 2 interventions chirurgicales passées. 
Résultat : proposition initiale avec surprime de 30%. Grâce à l’intervention d’un courtier, surprime réduite à 15% et garantie ITT conservée. 

Le parcours avec exclusion contournée

Amandine, 39 ans, endométriose sévère, arrêts répétés. 
Résultat : exclusion ITT proposée. Grâce à une délégation d’assurance, elle a obtenu un contrat couvrant décès, PTIA et invalidité, ce qui a permis à la banque d’accepter le dossier malgré l’exclusion partielle. 

 

En résumé : l’accompagnement, la clé du succès

Être atteinte d’endométriose ne signifie pas qu’il est impossible d’obtenir une assurance emprunteur et de concrétiser son projet immobilier. Certes, le parcours peut être plus complexe, mais les solutions existent : lois récentes, convention AERAS, délégation d’assurance, négociation personnalisée 

Le plus important est de ne pas rester seule face aux refus ou aux surprimes. L’accompagnement par un courtier spécialisé comme UTWIN peut faire toute la différence : nous connaissons les politiques d’acceptation des différents assureurs, nous savons comment présenter votre dossier et quelles garanties négocier. 

Le conseil d’UTWIN : 
Commencez vos démarches le plus tôt possible, même avant d’avoir trouvé votre bien immobilier. Cela vous laissera le temps de comparer les offres, de préparer votre dossier médical et d’optimiser vos chances d’obtenir le prêt dans les meilleures conditions. 

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