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Que couvre mon assurance emprunteur en cas de décès ?

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Lorsque l’on souscrit un crédit immobilier, la question de l’assurance emprunteur se pose presque systématiquement. Parmi les garanties proposées, la couverture en cas de décès constitue le pilier central du contrat. Mais que se passe-t-il concrètement si l’emprunteur décède en cours de remboursement ? Qui paie le capital restant dû ? La famille est-elle protégée ? Et quelles sont les limites de cette garantie ?

Nous vous aidons à mieux comprendre le fonctionnement de la garantie décès, ses bénéfices et les précautions à prendre lors de la souscription de votre assurance emprunteur.

 

Qu’est-ce que la garantie décès de l’assurance emprunteur ?

Un accident du travail peut modifier la façon dont les assureurs évaluent votre dossier lors d’une demande d’assurance de prêt. Pour bien appréhender cette situation, il faut comprendre comment fonctionne cette évaluation.

Une garantie obligatoire pour emprunter ?

La garantie décès constitue le socle fondamental de toute assurance emprunteur. Contrairement à une idée reçue, la loi française n’impose pas formellement la souscription d’une assurance de prêt pour obtenir un crédit immobilier. Cependant, dans la pratique, rares sont les établissements bancaires qui acceptent d’octroyer un prêt sans cette protection.

Selon les statistiques de la Fédération Bancaire Française (FBF), plus de 96% des prêts immobiliers sont assortis d’une assurance emprunteur incluant au minimum la garantie décès. Cette quasi-obligation s’explique par le besoin de la banque de se prémunir contre le risque d’impayés en cas de disparition de l’emprunteur.

Pour les prêts professionnels et les crédits à la consommation, l’exigence d’une assurance décès est moins systématique, mais reste fortement recommandée, voire requise pour les montants importants. 

À quoi sert-elle concrètement ?

La garantie décès remplit une double fonction de protection :

  • Protection de l’établissement prêteur : elle assure à la banque le remboursement du capital restant dû assuré, éliminant ainsi le risque d’impayés liés au décès de l’emprunteur.

  • Protection de la famille et des héritiers : elle évite que la dette ne soit transmise aux proches, qui pourraient se retrouver dans l’impossibilité de faire face aux échéances du prêt et donc devoir vendre le bien objet du crédit rapidement.

Prenons l’exemple concret d’un couple ayant contracté un prêt immobilier de 250 000 € sur 25 ans pour acquérir leur résidence principale. Si l’un des conjoints décède après 10 ans de remboursement, le capital restant dû s’élève approximativement à 170 000 €. Sans assurance, cette somme devrait être remboursée par le conjoint survivant ou les héritiers, ce qui peut représenter une charge financière insoutenable et conduire à la vente forcée du bien.

Avec une garantie décès à 100%, l’assurance prend intégralement en charge ce capital restant dû, libérant ainsi complètement le conjoint survivant et les héritiers de cette dette. Le bien immobilier est alors totalement désengagé.

La garantie décès offre donc une sécurité financière essentielle, permettant aux proches de conserver leur cadre de vie malgré la perte d’un être cher, sans avoir à supporter le poids de la dette immobilière.


Comment fonctionne la prise en charge du prêt en cas de décès ?

Le principe du remboursement du capital restant dû

Le mécanisme de prise en charge par l’assurance emprunteur en cas de décès repose sur un principe simple : l’assureur se substitue à l’emprunteur défunt pour rembourser à la banque le capital restant dû sur le prêt, à hauteur de la quotité assurée.

La prise en charge du capital restant dû s’effectue sous forme d’un versement unique à l’établissement prêteur, calculé précisément à la date du décès sur la base du tableau d’amortissement du prêt. Il est important de noter que l’assurance ne verse pas d’indemnité aux héritiers, mais règle directement la banque pour solder le prêt.

À qui revient la responsabilité de prévenir la banque et l’assureur ?

Suite au décès de l’emprunteur, plusieurs démarches administratives doivent être entreprises pour activer la garantie décès de l’assurance emprunteur. Cette responsabilité incombe généralement aux proches du défunt, notamment :

  • Le conjoint survivant,
  • Les co-emprunteurs éventuels,
  • Les héritiers légaux,
  • L’exécuteur testamentaire, s’il a été désigné.

Dans l’ordre des démarches à effectuer, il convient de :

  • Informer la banque du décès : cette notification doit être faite dans les meilleurs délais, idéalement par lettre recommandée avec accusé de réception, en joignant une copie de l’acte de décès.

  • Contacter l’assureur : parallèlement, il faut aviser la compagnie d’assurance, qu’il s’agisse de l’assurance groupe proposée par la banque ou d’un contrat en délégation souscrit auprès d’un assureur externe.

  • Constituer le dossier de sinistre : l’assureur fournira alors un formulaire de déclaration de sinistre à compléter, accompagné de la liste des pièces justificatives à fournir.

Les documents généralement requis comprennent :

  • L’acte de décès,
  • Le certificat médical précisant la cause du décès,
  • Une copie du contrat de prêt,
  • Le tableau d’amortissement actualisé,
  • Une attestation de la banque mentionnant le capital restant dû.


En pratique, certaines banques peuvent prendre l’initiative de contacter l’assureur dès qu’elles sont informées du décès, surtout lorsqu’il s’agit de leur propre assurance groupe. Néanmoins, les proches ne doivent pas compter exclusivement sur cette démarche et doivent rester proactifs dans le processus.

Dans quels délais s’effectue le remboursement ?

Le délai de traitement et de remboursement du capital restant dû varie selon plusieurs facteurs, mais suit généralement le calendrier suivant :

  • Déclaration du sinistre : les contrats d’assurance prévoient habituellement un délai de déclaration allant de 30 jours à 6 mois suivant le décès. Au-delà de cette période, l’assureur pourrait être en droit de refuser la prise en charge.

  • Instruction du dossier : une fois le dossier complet reçu par l’assureur, le temps d’étude peut prendre de 2 à 8 semaines selon la complexité du cas et la nécessité éventuelle d’investigations complémentaires.

  • Versement à la banque : une fois la prise en charge acceptée, le versement à l’établissement prêteur intervient généralement sous 15 à 30 jours.


Ainsi, dans un scénario optimal avec un dossier complet et sans complications, le délai global entre le décès et le remboursement effectif du prêt peut être d’environ 2 à 3 mois.

Il est à noter que pendant cette période de traitement, les échéances du prêt continuent théoriquement à courir. Cependant, de nombreuses banques acceptent de suspendre temporairement les prélèvements sur demande des ayants droit, dans l’attente du règlement par l’assurance. Cette suspension n’est toutefois pas automatique et doit faire l’objet d’une demande explicite auprès de l’établissement prêteur.

Cas particulier : la couverture provisoire en cas de décès par accident

Dans certains contrats, une garantie provisoire en cas de décès par accident peut être activée dès la complétude du questionnaire médical, avant même la décision finale de l’assureur. Cette couverture temporaire est valable pendant la période d’analyse du dossier médical. Elle s’applique à condition que le projet immobilier soit maintenu après le décès (c’est-à-dire si les héritiers ou co-emprunteurs souhaitent poursuivre l’achat). Elle offre ainsi une protection immédiate en cas d’accident fatal, avant la mise en place définitive de l’assurance emprunteur.

Attention toutefois, cette garantie n’est pas systématique : elle doit être expressément prévue dans les conditions générales du contrat. Il est donc essentiel de vérifier sa présence et ses modalités avant de considérer cette protection comme acquise.

 

Co-emprunteur, succession : qui paie quoi en cas de décès ?

L’impact de la quotité d’assurance choisie

La quotité d’assurance représente le pourcentage du capital emprunté couvert par l’assurance pour chaque emprunteur. Son choix détermine directement la répartition de la prise en charge en cas de décès et, par conséquent, la part qui restera éventuellement à la charge des co-emprunteurs ou des héritiers.

Voici différentes configurations possibles et leurs implications :

Cas 1 : emprunteur unique assuré à 100%
Dans cette situation, l’assurance remboursera l’intégralité du capital restant dû à la banque. Les héritiers recevront le bien immobilier totalement désengagé, sans dette associée.

Cas 2 : couple co-emprunteurs, chacun assuré à 100%
C’est la configuration la plus protectrice. En cas de décès de l’un des co-emprunteurs, l’assurance prend en charge 100% du capital restant dû, libérant complètement le survivant de la dette. Si les deux décèdent simultanément, l’assurance se limite au montant du capital restant dû assuré et ne remboursera pas deux fois le montant du capital assuré.

Cas 3 : Couple co-emprunteurs avec quotités partielles (50%/50%)
C’est la configuration la plus courante pour des raisons économiques. Si l’un des emprunteurs décède, l’assurance ne prend en charge que 50% du capital restant dû, laissant l’autre moitié à la charge du survivant.

Exemple : pour un capital restant de 200 000 €, l’assurance verse 100 000 € et le conjoint survivant doit continuer à rembourser les 100 000 € restants.

Cas 4 : Quotités asymétriques (par exemple 70%/30%)
Cette répartition est souvent choisie lorsque les revenus des co-emprunteurs sont très différents. En cas de décès de l’emprunteur assuré à 70%, l’assurance rembourse 70% du capital restant dû, et le co-emprunteur survivant doit assumer les 30% restants.

Le tableau ci-dessous résume l’impact financier selon différentes configurations de quotités pour un prêt avec un capital restant dû de 200 000 € :

Configuration des quotités

Prise en charge par l’assurance en cas de décès

Reste à charge du co-emprunteur et ou des héritiers

Emprunteur unique à 100%

200 000 € (100%)

0 € (0%)

Co-emprunteurs à 100%/100%

200 000 € (100%)

0 € (0%)

Co-emprunteurs à 50%/50%

100 000 € (50%)

100 000 € (50%)

Co-emprunteurs à 70%/30%

140 000 € (70%)

60 000 € (30%)

 

Le rôle du conjoint survivant

Le conjoint survivant occupe une position particulière en cas de décès de l’emprunteur, avec des droits et des obligations qui varient selon le régime matrimonial et la configuration du prêt.

Situation du conjoint co-emprunteur :
Lorsque le conjoint est co-signataire du prêt, il reste juridiquement tenu au remboursement de la part non couverte par l’assurance. Par exemple, si le défunt était assuré à hauteur de 60%, le conjoint survivant devra continuer à rembourser les 40% restants du prêt.

Impact du régime matrimonial :

  • En régime de communauté (légale ou universelle) : les dettes contractées pendant le mariage pour l’achat d’un bien commun engagent les deux époux. Même si le conjoint survivant n’est pas co-emprunteur, il peut être tenu responsable du remboursement de la dette commune.

  • En séparation de biens : seul l’emprunteur est engagé par le prêt, sauf s’il y a co-emprunt. Si le défunt était seul emprunteur et insuffisamment assuré, la dette fait partie de sa succession et n’engage pas directement le conjoint non co-emprunteur.

Droits sur le bien immobilier :
Le conjoint survivant bénéficie généralement de droits sur le logement familial :

  • Droit temporaire au logement pendant un an après le décès (gratuit, même contre la volonté des héritiers).

  • Droit viager au logement (possibilité de rester dans le logement à vie) si cette option est choisie dans le cadre de la succession.

Ces droits s’exercent indépendamment des questions de remboursement du prêt. Ainsi, même si le conjoint survivant conserve le droit d’habiter le logement, il doit néanmoins assumer sa part du remboursement du prêt si celui-ci n’est pas entièrement couvert par l’assurance.


La situation des héritiers si le prêt n’est pas entièrement couvert

Lorsque l’assurance emprunteur ne couvre pas l’intégralité du capital restant dû et en l’absence de co-emprunteur, la dette non assurée est transmise aux héritiers dans le cadre de la succession. Cette situation peut engendrer des complications financières importantes.

Principes de transmission de la dette :

  • La dette fait partie du passif de la succession,
  • Les héritiers qui acceptent la succession sont tenus de la rembourser, à hauteur de leur part successorale,
  • Cette obligation est limitée à la valeur des biens reçus si l’acceptation est faite « à concurrence de l’actif net ».


Options qui s’offrent aux héritiers :

  • Accepter purement et simplement la succession : les héritiers reçoivent l’actif (dont le bien immobilier) mais doivent assumer le passif, y compris le remboursement du prêt non couvert. Ils deviennent alors personnellement responsables du remboursement, même si la dette excède la valeur des biens reçus.

  • Accepter la succession à concurrence de l’actif net : cette option permet de limiter la responsabilité des héritiers à la valeur des biens reçus. Si le montant de la dette dépasse la valeur du bien immobilier, ils ne seront pas tenus de payer la différence sur leurs fonds personnels.

  • Renoncer à la succession : les héritiers peuvent refuser l’héritage s’il s’avère trop lourdement endetté. Dans ce cas, ils n’héritent ni de l’actif ni du passif.

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Dans quels cas l’assurance peut-elle refuser la prise en charge ?

Les exclusions de garantie (suicide, sports extrêmes…)

Les contrats d’assurance emprunteur comportent systématiquement une section dédiée aux exclusions de garantie, c’est-à-dire des circonstances dans lesquelles l’assureur peut légitimement refuser la prise en charge du capital restant dû. Ces exclusions, variables selon les contrats, doivent être clairement mentionnées dans les conditions générales et particulières.

Les exclusions les plus fréquentes concernant la garantie décès :

  • Le suicide : la plupart des contrats excluent le suicide survenant au cours de la première année d’assurance. Cette exclusion est encadrée par le Code des assurances (article L.132-7) qui stipule qu’après un an d’assurance, le suicide doit obligatoirement être couvert. Certains contrats haut de gamme peuvent réduire ce délai à 6 mois, voire l’éliminer complètement.

  • Les sports à risque non déclarés : la pratique régulière ou professionnelle de sports considérés comme dangereux (alpinisme, plongée sous-marine, parachutisme, sports mécaniques, etc.) doit être déclarée lors de la souscription. À défaut, le décès survenant dans le cadre de ces activités peut être exclu de la garantie.

  • Les activités professionnelles à risque : certaines professions considérées comme dangereuses (travail en hauteur, manipulation d’explosifs, etc.) peuvent faire l’objet d’exclusions spécifiques si elles n’ont pas été déclarées ou si elles ont été acceptées avec des réserves par l’assureur.

  • Les séjours à l’étranger : les décès survenant lors de séjours prolongés (généralement plus de 3 mois) dans certains pays considérés à risque peuvent être exclus de la garantie, sauf accord préalable de l’assureur.

  • Les catastrophes et faits de guerre : les décès résultant directement de conflits armés, d’émeutes, d’actes de terrorisme ou de catastrophes nucléaires sont souvent exclus, sauf dispositions contractuelles spécifiques.

  • Les exclusions médicales personnalisées : suite à l’examen du questionnaire médical, l’assureur peut émettre des exclusions spécifiques liées à l’état de santé de l’assuré (pathologies préexistantes par exemple).

 

Délai de carence ou de franchise : attention aux pièges !

Les délais de carence (ou franchises) constituent un autre mécanisme permettant aux assureurs de limiter leur exposition au risque, particulièrement en début de contrat. Bien que moins fréquents pour la garantie décès que pour d’autres garanties comme l’incapacité de travail, ces délais peuvent néanmoins exister dans certains contrats.

Définitions et fonctionnement :

  • Délai de carence : période initiale pendant laquelle la garantie n’est pas acquise, même si les cotisations sont payées. Par exemple, un délai de carence de 90 jours signifie que si le décès survient dans les 90 premiers jours suivant la souscription, aucune prise en charge ne sera effectuée.

  • Délai de franchise : période durant laquelle la garantie n’intervient pas après la survenance du sinistre. Ce mécanisme est plus rarement appliqué à la garantie décès, mais peut concerner les garanties complémentaires (incapacité, invalidité).

Particularités pour la garantie décès :

  • Décès par maladie : certains contrats peuvent prévoir un délai de carence pour les décès résultant d’une maladie, généralement de 30 à 90 jours après la souscription. Les décès par accident sont en revanche généralement couverts immédiatement.

  • Maladies préexistantes : les décès résultant de maladies déjà diagnostiquées avant la souscription peuvent être soumis à des délais de carence plus longs, voire faire l’objet d’exclusions permanentes si ces maladies ont été déclarées dans le questionnaire médical.

En cas de décès, les délais de carence et les franchises sont généralement peu fréquents, sauf lorsque l’assuré choisit d’augmenter ses garanties en cours de contrat. Par exemple, si la quotité assurée passe de 50% à 100%, et qu’un sinistre survient dans les 3 à 6 mois suivant cette modification, seule la garantie initiale (avant augmentation) sera prise en compte.


Il est essentiel de vérifier attentivement les conditions relatives aux délais de carence lors de la souscription du contrat. La loi Lagarde de 2010, puis la loi Lemoine de 2022, ont favorisé la transparence et la concurrence sur le marché de l’assurance emprunteur, permettant aux consommateurs de comparer plus facilement les offres, y compris sur ces aspects techniques souvent négligés.

 

Comment bien choisir sa couverture décès ?

Adapter la quotité selon votre situation (mariés, pacsés, co-emprunteurs…)

Le choix de la quotité d’assurance est une décision stratégique qui doit être adaptée à votre situation personnelle, familiale et patrimoniale. Un dimensionnement inadéquat peut entraîner soit une protection insuffisante, soit des surcoûts inutiles.

Recommandations selon les configurations familiales :

Pour un emprunteur unique :

  • Seule l’option 100% est possible. En effet, le cas échéant, il n’y aurait pas de couverture complète du prêt, ce qui mettrait la banque en risque.


Pour un couple marié ou pacsé co-emprunteur :

  • Configuration classique : 50%/50% si les revenus sont équilibrés, permettant de couvrir la moitié du prêt en cas de décès de l’un des conjoints,

  • Configuration prudente : 100%/100% pour une protection maximale, libérant entièrement le survivant de la dette,

  • Configuration proportionnelle aux revenus : par exemple 70%/30% si l’un des conjoints contribue davantage au remboursement du prêt.

Pour des co-emprunteurs non liés (fratrie, amis) :

  • Quotité conseillée : proportionnelle à la part de propriété de chacun, par exemple : 60%/40% si la propriété est répartie dans ces proportions,

  • Il est également recommandé d’établir un document légal (comme un pacte d’associés ou une clause dans l’acte de propriété) qui précise comment seront gérées les parts du bien immobilier en cas de décès de l’un des co-propriétaires. Ce document devrait définir les conditions dans lesquelles les survivants pourront racheter la part du défunt aux héritiers, afin d’éviter des situations complexes où les héritiers se retrouveraient co-propriétaires sans l’avoir souhaité.

Facteurs à considérer dans votre réflexion :

  • La capacité financière du survivant : pourra-t-il assumer seul les échéances restantes si la quotité n’est que partielle ?

  • Les charges familiales : la présence d’enfants à charge renforce le besoin de protection maximale (quotité 100%/100% recommandée).

  • L’écart d’âge ou d’état de santé : si l’un des emprunteurs présente un risque plus élevé ou paie des surprimes importantes, une répartition asymétrique des quotités peut être judicieuse économiquement.

  • Le régime matrimonial : en séparation de biens, une attention particulière doit être portée aux quotités pour éviter des situations complexes en cas de décès.


Le tableau ci-dessous synthétise les configurations recommandées selon les situations :

Situation

Quotité recommandée

Avantages

Inconvénients

Célibataire

100%

Protection complète des héritiers

Coût plus élevé

Couple revenus équilibrés

50%/50% à 100%/100%

Équilibre coût/protection

Protection partielle à 50%/50%

Couple revenus déséquilibrés

Asymétrique (ex: 70%/30%)

Adaptation à la contribution de chacun au remboursement du prêt

Complexité en cas de changement de situation

Co-emprunteurs non liés

Proportionnelle à la propriété

Équité entre co-emprunteurs

Nécessite des clauses spécifiques

 

Comparer les offres bancaires et alternatives (délégation d’assurance)

Le marché de l’assurance emprunteur s’est considérablement ouvert à la concurrence depuis l’adoption de plusieurs lois favorables aux consommateurs (loi Lagarde en 2010, loi Hamon en 2014, amendement Bourquin en 2017, loi Lemoine en 2022). Ces évolutions législatives ont facilité le recours à la délégation d’assurance, permettant de souscrire une assurance auprès d’un organisme distinct de l’établissement prêteur.

N’hésitez donc pas à comparer les offres afin de trouver la garantie la plus favorable en cas de décès. Vérifiez notamment les exclusions spécifiques, les délais de carence, la couverture du suicide, et les conditions de prise en charge selon les causes de décès.

 

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En résumé

La garantie décès de l’assurance emprunteur joue un rôle essentiel dans la sécurisation d’un projet immobilier : elle protège en effet les proches de l’emprunteur en les déchargeant du remboursement du prêt en cas de disparition. Mais encore faut-il que cette couverture soit bien calibrée, sans exclusions trop restrictives, et adaptée à la situation personnelle de l’emprunteur.

Avant de signer, il est donc crucial de comparer les offres, de bien lire les conditions générales et de choisir une quotité cohérente avec votre situation familiale et financière.

Une bonne assurance emprunteur, c’est avant tout une tranquillité d’esprit, pour soi comme pour ses proches.

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